25 novembre 2000
Je découvre dans la dernière
Tribune des Athées
N° 104 septembre 2000, cette citation d'un certain Henri Meschonnic
(linguiste) :
l'athée ne se définit que par Dieu, puisqu'il a besoin de lui
pour se définir contre lui
Bienvenue en absurdie, il est évident que l'athée ne peut se
définir que contre dieu, comme le souligne l'auteur de l'article.
Suivez-moi bien : dieu = rien, donc les athées sont contre
«rien», ils sont donc pour «tout», y compris les religions
et leurs dieux. Alors, Pourquoi les croyants nous en veulent-ils autant ?
Cela dit, la
Tribune des Athées
lance un appel émouvant auquel je réponds bien
volontiers :
Face aux attaques à l'encontre de l'athéisme, il est grand temps
que nous nous sortions de ces pièges absurdes où l'on veut nous
enfermer : «les athées sont ceux qui nient l'existence de
dieu» ou «l'athéisme à besoin de dieu pour se
définir». Cet appel se conclut par cette curieuse question :
Comment définir votre athéisme sans référence aux
dieux ?
Là je dis, mes amis vous êtes en train de vous noyer dans un verre
d'eau (bénite, bien entendu). Où est le problème ?
Étant donné que nous ne sommes athées que pour les
croyants, nous n'avons pas à tenir compte de leurs propos à notre
égard. Nous, nous sommes raisonnables, sensés, lucides,
rationnels, matérialistes, incroyants, incrédules,
démystificateurs ; au choix ou tout à la fois.
Athée,
c'est plus court et c'est le seul terme que les religieux peuvent reprendre
à leur compte, et puis c'est une rime féminine. Puisque les
«médias, écrivains, philosophes» cités par la
Tribune des Athées
veulent une définition, en voici une :
un ou une athée est une personne qui pense que les humains se sont
créé un « dieu » à leur image, et non
l'inverse.
Le problème est que cette «création» profite à
quelques-uns au détriment des autres.
Ma position d'athée de naissance et de troisième
génération est intéressante car je n'ai jamais eu à
me dire : bon sang mais c'est bien sûr ! Dieu n'existe pas. Si
dieu n'existe pas, alors le père Noël non plus ! Et la petite
souris, est-ce qu'elle existe ?
Cette remise en question m'a été épargnée, mais
j'ai toujours observé de l'extérieur les religions. Je ne
déteste pas les mythes quand ils restent à leur place de mythes,
quand on ne prétend pas à un pouvoir au nom de ces mythes. La
religion n'est à l'origine ni du pouvoir ni de la guerre mais elle leur
a été et elle leur encore d'une aide précieuse.
Enfin, cette histoire prouve la mauvaise «foi» chez
certains croyants : ce sont eux qui nous ont «baptisés»
athée et ils viennent ensuite nous reprocher ce terme. Essayez donc de
faire plaisir aux gens !
La dame athée 25 novembre 2000
|