La chronique de la dame athée

19 janvier 2001

      l'Eglise est pour le vote des étrangers aux municipales " (Ouest France du 04 janvier 2001).

      La Commission sociale (Ah ?) de l'épiscopat français se prononce pour le droit de vote de tous les étrangers aux élections municipales y compris qui ne sont pas originaires de l'Union Européenne".

      De quoi je me mêle ?

      Les évêques déclarent en outre que la peur de l'autre qui se manifeste par le racisme et la xénophobie est une menace pour la démocratie. Ceci appelle quelques commentaires :
      1- Ces messieurs oseraient-ils insinuer que si on est contre le droit de vote pour les étrangers aux municipales on est raciste et xénophobe ? Si c'est le cas, allez-y franchement les gars, ne vous dégonflez pas !
      2- Certains de nos voisins européens accordent le droit de vote pour les étrangers aux municipales mais pas la nationalité, ce droit serait alors une compensation.
      3- Accorder le droit de vote à des personnes d'autres cultures, qui n'ont pas la même conception que nous de la séparation de l'Eglise et de l'Etat par exemple peut être intéressant pour un épiscopat occupé à saper notre laïcité à la française.

      Quant à la menace pour la démocratie, je dois dire que j'ai toujours compté sur les évêques pour la défendre. Eux qui sont sensés obéir aux injonctions d'un prince évêque régnant sur un petit état indépendant et étranger (pure xénophobie de ma part) qu'ils appellent souverain pontife prétendument infaillible et élu à vie.
      Les évêques comme les curés sont nommés et non élus par leurs paroissiens ; je ne les vois pas souvent remettre leurs mandats en jeu.       Quand pour eux, les seuls élus connus sont les saints du calendrier et que l'on parle du royaume de cieux ou de dieu, et non de la république des cieux, on voit que l'on a affaire à des démocrates convaincus. Pour ma part, n'ayant jamais élu ces gens-là, je ne leur reconnais que le droit à la représentation et l'expression de tout citoyen, ni plus ni moins.

      La "Commission sociale de l'épiscopat français" n'a aucune légitimité particulière pour se prononcer sur des sujets politiques. Elle se comporte comme un groupe de pression. A nous de veiller à ce qu'elle ne redevienne pas un groupe d'oppression comme par le passé, le passé qui est assez sobrement relaté dans "Les Pages Noires du Christianisme" œuvre collective du CROA (Cercle des Résistants à l'Oppression des Agenouillistes). Excellent résumé des chapitres précédents.

      Enfin, comme avait dit Jacques Chancel dans "Radioscopie" :

      - Et Dieu dans tout ça ?

      Parce que si les religieux font de la politique, qui va s'occuper de religion ? Nous, les Athées et les Libre-penseurs, car à force d'être anti-religieux on devient vachement calé sur toutes ces âneries "dogmatiques" auxquelles ils ne croient plus eux-mêmes.


      La dame athée 19 janvier 2001