Manifs


EUROSATORY, QU’EST-CE QUE C’EST ?

Comme toutes les entreprises modernes les producteurs d’armement ont leur salon : Eurosatory, qui se tient au parc des expositions de Paris Villepinte.
Depuis 1967, où il se tenait dans la ville éponyme de Satory, ce supermarché de la mort n’a cessé de croître. En l’an 2000 le nombre d’exposants, venus de 39 pays, a dépassé les 850. 52 000 visiteurs dont 37 000 professionnels ont franchi cette année-là les portes de ce salon fermé au grand public !
A Eurosatory le client avisé peut se procurer l’attirail complet de l’ assassinat de masse, depuis l’arme de poing jusqu’au char d’assault. Il est donc tout naturel que l’on croise dans ses allées les représentants de nombre de gouvernements parmi les moins démocratiques de la planète. Et si les généraux en goguette souhaitent acheter pour leurs armées autre chose que des armes, Eurosatory met à leur disposition diverses structures pour nouer des contacts avec des industriels civils alléchés par les budgets militaires.


POURQUOI VOULOIR FERMER CE SALON ?

Les armes servent à tuer. Quand, par exemple, Eurocopter vend ses hélicoptères de combat au gouvernement turc engagé dans une campagne atroce de répression à l’égard du peuple kurde, Eurocopter se rend complice de ce crime. Il en va de même pour toutes les ventes d’armes qui n’ont pour finalité que de semer la souffrance et la mort. Pourtant les dirigeants de l ’industrie d’armement ne se cachent pas pour commettre leurs forfaits et se livrer à leurs trafics. Ils tiennent même salon !
Les médias, largement anesthésiés, ne rendent que rarement compte de la réalité des contrats passés entre des entrepreneurs de pays qui se voudrait « des droits de l’homme » et leurs clients empressés d’aller essayer leurs nouveaux achats dans la chair des victimes. La guerre « zéro mort » n’existe que dans le discours des services de propagande, sur le terrain la chair brûlée a toujours la même odeur.
Cependant, comme de nombreux autres monstres, les marchands d’armes craignent la lumière. En réclamant la fermeture d’Eurosatory, nous n’ entendons pas seulement lutter contre un symptôme mais bien créer les conditions d’un vrai débat public. Etant donné la place que tient la France dans cette branche de l’industrie, il est inadmissible que les grands partis politiques continuent à fermer les yeux sur cet odieux commerce. Nous entendons forcer au dialogue ces interlocuteurs jusqu’à présent muets. Pour ce faire nous passons à l’action.


ENSEMBLE NOUS FERMERONS EUROSATORY

Eurosatory, salon de l’armement, se tiendra du 17 au 21 juin 2002 au parc des expositions Paris-Nord à Villepinte. Ce supermarché de la mort se veut depuis 1967 « le rendez-vous mondial pour les professionnels de la défense terrestre et aéroterrestre ». Il est logiquement devenu le rendez-vous bisannuel de tous les opposants au commerce des armes ! Depuis 1998 la contestation s’organise : le collectif Fermons Eurosatory rassemble de nombreuses organisations et individus isolés qui se sont donnés pour but de mettre fin à cet ignoble commerce. Sur la base d’une plate-forme les groupes signataires s’organisent pour exprimer leur protestation et donner au commerce des armes la place qu’il mérite dans le débat démocratique. Des rassemblements, des manifestations, des forums ainsi que des actions directes non violentes sont d’ores et déjà prévus du 15 au 18 juin.


UN COMBAT PERDU D'AVANCE ?

En Belgique les activistes du Forum voor Vredesactie (Forum d’Action pour la Paix) ont vu en 1997 le service des douanes belge confisquer toutes les armes exposées à l’AFCEA, salon pour l’armement high-tech. Le Forum d’Action pour la Paix avait commencé en 1991 à petite échelle à protester de manière non-violente contre le salon annuel de l’AFCEA. Dès 1992 les actions du Forum se sont multipliées et diversifiées. En 1995 un appel est signé par plus de 300 associations et personnalités. Il aboutit à une résolution du Sénat stipulant que « l’organisation de salons aux armements en Belgique et dans l’Union européenne n’est pas souhaitable.». En 1996 l’AFCEA fuit son emplacement traditionnel par peur de nouvelles actions non violentes, et loue le palais des congrès plus facile à protéger. Enfin en 1997, le Forum d’Action pour la Paix organise des visites du salon à destination d’hommes politiques belges et ceux-ci sont choqués par ce qu’ ils découvrent. De plus un activiste, se faisant passer pour un représentant de la grande Serbie, obtient sans problème une promesse de livraison d’armes d’un des exposants ! ! ! Le dernier jour enfin, les douanes belges, répondant aux injonctions des militants , visitent le salon et constatent l’absence de permis d’ importation pour les armes présentes à l’AFCEA. Elles seront mises sous scellés ! L 'exemple belge et bien d’autres le prouvent : l’action non violente est efficace !

Rejoignez-nous dès aujourd’hui et ensemble nous fermerons Eurosatory ! ! ! !


FERMONS EUROSATORY ! ! !



QUI SOMMES NOUS ?

Depuis maintenant 4 ans, le collectif Fermons-Eurosatory rassemble des organisations et individus désireux de mettre un terme au commerce des armes. Sur la base d’une plate-forme réclamant l’arrêt de la production et du transfert d’engins de mort, ainsi, bien sûr, que la fermeture de tous les salons d’armement (en France : le Bourget, Milipol et Eurosatory), les participants au collectif s’organisent pour faire entendre leur voix.
Tous les deux ans le salon Eurosatory devait faire face à la contestation mais en 1998 celle-ci prit un tour européen. Des protestataires venus d’ Angleterre avec CAAT (Campaign Against Arms Trade), d’Italie avec le groupe VERDI (jeunes verts), des pays bas en liens avec l’association d’objecteurs AMOK et Campagne Tegen Wapenhandel, ou encore de Belgique avec le groupe jeunes écolos, ont rejoint les groupes français le COT, l’APOC, le CLOC, le MOC, la CNT ainsi que quelques représentants du MAN et de l’Union Pacifiste. Ces groupes ont organisé une matinée de protestation colorée et sonore devant les portes du salon ainsi qu’un die-in. Cette dernière action venait rappeler à ceux qui voudraient l’oublier que les armes servent à tuer et que ceux qui les vendent planifient des massacres de masse. Le même jour des forums permettaient à un débat fécond de s’instaurer. Le lendemain des actions directes non violentes visaient diverses cibles et notamment Eurocopter par le biais de l’occupation de locaux lui appartenant.
En 2000 le collectif pour fermer Eurosatory était composé de plus de 50 groupes. Plus de 5 000 personnes ont par ailleurs signé la pétition demandant la fermeture des salons de ventes d’armes et l’arrêt des transferts d’armements. Après une journée de protestation devant les portes du salon, le collectif Fermons-Eurosatory investissait le lendemain le siège du groupe Lagardère-Hachette-Filipacchi en y déployant des banderoles et diffusaient auprès du public le tract Les fusils qui commandent les politiques qui commandent les fusils. La seconde cible de la journée fut la bijouterie Cartier de la place Vendôme et ses diamants, « cailloux » dont les trafics alimentent les conflits en Sierra Leone et au Congo-Zaïre. Enfin le collectif avait décidé de perturber les agapes, payées par les contribuables, des 3000 vendeurs et acheteurs du salon de l’armement que l’ Etat invitait dans les sous-sols de la pyramide du Louvre. Devant ce bâtiment, en principe au service de la culture et non de la mort, les participants ont exprimé leur réprobation au son de la fanfare du Front Musical d’Intervention.


ET MAINTENANT ?

Du 17 au 21 Juin le supermarché de la mort va réouvrir ses portes. Le collectif Fermons-Eurosatory a repris la lutte. Nous ne laisserons pas les trafiquants d’armes réaliser en toute impunité leur macabre besogne, c'est pourquoi dès aujourd'hui nous mobilisons un maximum d'organisations afin de préparer ensemble la lutte contre les transferts d'armement et les actions contre le salon Eurosatory. La mobilisation ne peut être efficace que si les organisations s'opposant au salon sont non seulement nombreuses mais impliquées dans le travail en amont.



Pétition en ligne : Eurosatory.pdf

Nos coordonnées :

Fermons Eurosatory
BP 229
81006 ALBI cedex

WEB : http://www.fermons-eurosatory.com
MEL : courrier@fermons-eurosatory.com