Politique

07 janvier 2002

Ce que vous n'avez pas pu voir dans le courrier des lecteurs de Ouest-france


       Bretonne de souche et fière de l'être, je tiens à répondre à la lettre de L. F. (Ouest-France du 14 décembre 2001) à propos de " Diwan école européenne ".

       Ce dont nous parle L. F. est essentiellement la méthode d'enseignement par immersion et nous vante son efficacité. Je suis tout à fait d'accord. On pourrait donc dire que le même résultat serait obtenu avec l'esperanto. Avec en plus une plus grande facilité pour l'apprentissage des langues puisque l'esperanto s'est inspiré pour son élaboration des grandes langues européennes. Elle est, de plus, logique et son accent est très facile à prendre. Cela dit, effectivement, Diwan ne favorise pas le repli identitaire. Le breton enseigné par Diwan a été comparé par ses pères fondateurs à un esperanto précisément car il s'est inspiré des principaux dialectes bretons qui ont été refondus en expurgeant les néologismes francophones. La comparaison s'arrête là car l'esperanto respecte les langues dont il s'inspire et peut même contribuer à les renforcer tandis que le néobreton ignore ou pire méprise totalement les dialectes dont il s'est inspiré ainsi que la société rurale qui les a transmis. On peut donc conclure qu'effectivement Diwan ne peut favoriser un repli identitaire car le breton qu'il enseigne ne représente ni la culture dialectale du passé de la Basse-Bretagne ni la culture majoritairement francophone du présent pour la Bretagne entière.

M. C.   le 15 décembre 2001